L’année 2016 est la seconde année de formation dans le cadre de la loi de refondation avec les ESPE. Nous avons maintenant le recul nécessaire pour en voir toutes les conséquences.
Cette année les stagiaires devront obtenir une double validation :
– sur les stages effectués dans une classe qui relèvent donc de l’Éducation Nationale ;
– sur la partie théorique assurée par les ESPE qui relève de l’université de rattachement.
Cette double validation est la cause des problèmes !
D’un côté l’Éducation Nationale dont la validation relève de l’avis de l’IEN sur les critères d’exercice professionnel.
De l’autre des exigences de l’ESPE qui portent sur des exigences universitaires.
Cela a conduit à ce que la Rectrice de Créteil signe des arrêtés collectifs de titularisation pour des collègues qui… ne sont finalement pas titularisés car ils n’ont pas obtenu leur M2 ! Ils sont donc prorogés (nouveau terme inventé pour les collègues dans ce cas mais, de fait, ils recommencent une année et sont donc renouvelés!). L’autonomie des universités fait que l’information sur la réussite ou non au M2 est arrivée tardivement à la rectrice. C’est donc bien l’université qui fait barrage à la titularisation. Comment comprendre que cela puisse être possible alors que les collègues ont été reconnus par l’administration de l’Éducation Nationale comme étant de bons enseignants, aptes à être en classe en tant que titulaires ?
Par exemple, à l’université de Créteil, la maquette de formation impose d’avoir 7 au mémoire pour que le M2 soit validé. De nombreux collègues, ayant un avis favorable de l’IEN sont « prorogés » parce qu’ils ont obtenu… 6 au mémoire (alors que leur moyenne générale dépasse largement la moyenne nécessaire pour obtenir le M2). Pour un point, on leur demande de refaire une année, année d’autant plus stressante, que s’ils ont pas leur M2, la seule issue possible est le licenciement !!!
Sans M2, pas de titularisation. Sans stage validé, pas de titularisation ! Les stagiaires n’ont pas à faire les frais de la Refondation.
Ce sont donc deux épées de Damoclès qui pèsent sur la titularisation des stagiaires, deux fois plus de risques de refus de titularisation.