Supprimer les allocations familiales, un « remède » pire que le mal

La Confédération Force Ouvrière s’inquiète des projets du ministre de l’Éducation nationale sur la suppression des allocations familiales en cas d’absentéisme scolaire.


Force Ouvrière rappelle que cette possibilité existe depuis longtemps dans les textes. Elle est d’abord destinée à garantir la fréquentation de l’école républicaine des enfants afin qu’ils deviennent des citoyens et accèdent à la connaissance et la culture.

Force Ouvrière rappelle également que les CAF sont susceptibles de suspendre les allocations familiales sur signalement de l’administration académique. Cela suggère une surveillance, des enquêtes et une coopération étroite avec les caisses, le but étant bien de parvenir à rétablir une fréquentation scolaire normale et à reprendre le paiement d’une aide indispensable à la vie des familles.

Confier ce dossier au Préfet ne réglera en rien la question du suivi social et de l’accompagnement des familles qui supposerait de rompre avec la politique de restriction mise en œuvre par la RGPP. Dans le cas de familles en difficulté, une assistante sociale est plus utile qu’une injonction préfectorale, même avec les meilleures intentions du monde. Force Ouvrière tient à rappeler que le travail social des CAF qui joue un rôle de prévention primordial dans le cadre du maintien du tissu familial a été fortement mis à mal ces dernières années. L’encadrement budgétaire des établissements scolaires comme des caisses d’allocations familiales va à l’encontre d’un réel suivi des familles.