Si l’animation sur les programmes n’a pas été une découverte pour la plupart des collègues présents, elle a au moins permis à beaucoup de rendre compte de leurs difficultés et d’exprimer, pour d’autres, une colère bien légitime.
Nous avons bien compris la volonté de l’inspectrice de vouloir rester dans le seul cadre de son animation (même s’il on peut regretter un autoritarisme naissant). Mais comment faire autrement alors que les syndicats n’obtiennent pas le droit d’organiser leurs réunions d’information syndicale sur le temps de travail (notre requête a été déboutée par le Tribunal Administratif – cf information sur notre site et par mail).
Le ministre utilise pleinement le décret du 20 août 2008 et l’annualisation des 108 heures qui en découlent pour interdire toutes les réunions syndicales susceptibles de fédérer les mécontentements et revendications des collègues du département mais aussi de beaucoup d’autres…
Qu’avons-nous entendu ?
– détresse des collègues face à la mise en place des heures de soutien.
inefficacité de ce système qui ne prend pas en compte les élèves en difficulté même si on tente de faire croire le contraire.
– surcharge de travail qui empêche les collègues de se concerter ou tout simplement d’échanger.
– perte de deux heures hebdomadaires d’enseignement pour tous, pour l’application des nouveaux programmes.
– mise en place de l’accompagnement éducatif qui intègre de fait les collectivités territoriales dans les missions de l’école
– disparition de 3000 postes de RASED à la rentrée 2009.
– disparition programmée de l’école maternelle à court terme (avec une justification sur l’utilisation du terme «enfant» au détriment «d’élève»).
Sur ces deux derniers points le SNUDI FO salue la prise de position de Madame SIMON qui, sans donner d’informations institutionnelles, ne dément pas pour autant les orientations choisies pour les écoles du premier degré.
Quelles sont les solutions ?
Aujourd’hui il semble qu’il n’y ait plus doute. Les réformes se suivent et démontrent que l’école de la République n’est, et n’a jamais été, une priorité de notre gouvernement.
Le SNUDI FO n’a que faire des querelles partisanes et son but est de sauvegarder un des principes même de notre République : son école.
Pour cela existe-t-il une autre solution que d’exiger le retrait des décrets Darcos ?