Les 30 enseignants présents lors de la réunion d’information syndicale du 15 avril organisée par le Snudi Fo ont discuté du relevé de conclusions, des stages de remise à niveau, des nouveaux programmes et du développement de la précarité dans la Fonction Publique.
L’examen de ces mesures démontre qu’elles n’ont pas pour objectif d’améliorer le système éducatif, de diminuer l’échec scolaire, d’améliorer nos conditions de travail ou d’augmenter nos salaires.
Bien au contraire, les enseignants réunis ce 15 avril constatent qu’on assiste :
– à une remise en cause de nos obligations de service avec l’instauration de 108 h annualisées,
– au renvoi hors temps scolaire du traitement de la difficulté scolaire
– à un alourdissement de notre charge de travail par la multiplication des évaluations, l’élaboration des bilans de compétences, la préparation des stages de remise à niveau …
– à la programmation de la disparition des RASED par le transfert de la prise en charge de la difficulté scolaire par les enseignants non spécialisés et la généralisation des PPRE
– à l’instauration du salaire au mérite à travers l’évaluation des enseignants « intégrant les progrès des élèves »
– à l’aggravation des inégalités entre les écoles, les enseignants et les élèves et à la mise en concurrence des écoles au travers de la publication annoncée des résultats des évaluations école par école !
– à la remise en cause de la formation continue rendue obligatoire, ouvrant la possibilité qu’elle soit organisée hors du temps de service dans le cadre de l’annualisation de 108 heures.
– à la multiplication des pressions exercées pour imposer aux collègues la mise en place immédiate de ces dispositifs.
– à la multiplication du recours à la précarité.
– à une individualisation des salaires alors que les enseignants revendiquent une augmentation générale des salaires.
– à la dévalorisation du métier d’enseignant liée à la dégradation organisée de nos conditions de travail
En clair, il s’agit d’imposer les objectifs affichés par le Chef de l’État : réduire le nombre d’enseignants, remettre en cause leurs droits statutaires, s’attaquer au service public en généralisant l’autonomie des établissements scolaires (EPEP).
Dans ces conditions, les enseignants réunis lors de la réunion d’information syndicale se prononcent pour le retrait du « relevé de conclusions » sur le samedi matin, la réécriture complète des programmes, ils appellent tous les collègues à ne pas entrer dans le dispositif des stages de remises à niveau et à dénoncer le recours massif à la précarité.
Par conséquent, ils invitent les collègues à se prononcer pour :
– le retrait des propositions du ministre Darcos
– le maintien de la prise en charge de la difficulté scolaire pendant le temps scolaire,
– le maintien des RASED et la création de postes d’enseignants spécialisés dans toutes les options, de postes de psychologues scolaires, de CLIS…
– l’abandon des 2 heures de « soutien » en dehors du temps scolaire obligatoire,
– le maintien de la formation continue sur la base du volontariat pendant le temps de service (36 semaines sur la carrière),
– le refus de faire entrer dans les temps et obligations de service des enseignants les charges de travail supplémentaires induites par la mise en place des stages de « remise à niveau ».
? Les enseignants réunis lors de la réunion d’information syndicale invitent tous les collègues du département à se réunir pour discuter de cet appel et à l’approuver en le contresignant.
? Ils mandatent les représentants du Snudi Fo 47 à tout mettre en œuvre pour engager l’action commune sur ces revendications lors de l’intersyndicale du 17 avril.
Adopté à l’unanimité