Le congrès du SNUDI-FO alerte tous les collègues sur la décision du ministre de l’Education Nationale de mettre en place de prétendus « stages de remise à niveau » pendant les vacances scolaires… en commençant, au pas de charge, dès les vacances de printemps.
Ce dispositif commence à mettre en oeuvre des dispositions contenues dans le relevé de conclusions, signé entre le ministre, le SE-UNSA et le SGEN-CFDT (108 h annualisées), premier acte du plan de « réorganisation de l’école primaire » annoncé par le Président de la République.
Les mêmes échos remontent de nombreux départements :
les collègues n’acceptent pas
– la remise en cause des obligations de service et en premier lieu des vacances scolaires,
– la provocation que représente le saupoudrage d’heures supplémentaires pour une infime minorité de collègues alors que le gouvernement se refuse à augmenter les salaires pour tous,
– la mobilité d’une école à l’autre qui découle de la mise en place de ces « stages de remise à niveau »,
– la mise en place d’un salaire individualisé au mérite puisque les IEN doivent sélectionner les candidats.
M. Darcos prétend que ce dispositif permet le traitement de la difficulté scolaire :
Comment y croire
– à l’heure où les remplacements ne sont plus assurés faute d’autorisation de recruter,
– à l’heure où la pénurie de postes pour la rentrée 2008 se prépare,
– à l’heure où les horaires d’enseignement sont diminués ? !
Au contraire, le dispositif ministériel s’intègre totalement à la mise en oeuvre du relevé de conclusions
– qui transfère le traitement de la difficulté scolaire des structures spécialisées (RASED) pendant le temps scolaire sur chaque enseignant, hors temps scolaire,
– qui annualise, à partir de la rentrée 2008, 108 heures de nos obligations de service en dehors des heures d’enseignement dans les classes.
Ce qui est programmé comme le suggère le rapport de la commission Pochard, c’est bien la destruction de notre statut national d’enseignant fonctionnaire d’Etat et la dislocation du cadre national et laïque de l’Enseignement public.
Maintenant ça suffit !
Le congrès constate que d’ores et déjà dans plusieurs départements, Vaucluse, Hérault, Paris, Seine Saint Denis… le SNUDI-FO, avec d’autres syndicats, appelle à la mobilisation pour refuser de mettre en place les stages Darcos et/ou les mesures contenues dans le relevé de conclusions.
Le congrès du SNUDI-FO appelle à organiser et amplifier immédiatement la mobilisation en prenant position à tous les niveaux, école par école, secteur par secteur, département par département
– pour faire échec au dispositif des stages Darcos,
– pour établir les besoins de chaque école, notamment en postes et personnels spécialisés,
– pour obtenir l’abandon du relevé de conclusions et le retrait du projet de décret.