Pour l’année 2010/2011, le Rectorat à décidé la suppression de 10 Équivalent Temps Plein (ETP) de postes d’AVS dans le Lot et Garonne.
Immédiatement informés, les syndicats FSU, CGT, FO, UNSA et CFDT ont été reçus par l’IA le mercredi 16 juin avec 2 AVS.
L’IA a confirmé et a précisé que cette mesure concernait tous les départements de l’académie, proportionnellement à leur effectif.
Une quinzaine d’AVS ne sont donc pas renouvelés en Lot et Garonne alors que leur contrat les autorisait à prolonger une ou plusieurs années supplémentaires.
Ces 10 ETP sont « compensés » par le recrutement des postes d’EVS-h nécessaires…
Les AVS sont des contrats publics, renouvelables jusqu’à 6 ans, qui peuvent être à temps plein.
Les EVS sont des contrats de droits privés, de 20h maximum, de 24 mois maximum. Pour les nouveaux CUI signés dans le département, l’employeur leur impose des emplois du temps de 24h… payés 20h (le SNUDI FO conteste par ailleurs cette interprétation et intervient auprès de l’employeur) !
L’objectif est clair : faire des économies budgétaires, dans le cadre bien connu de la réduction des déficits publics.
Ceci dit c’est une première : les AVS sont licenciés purement et simplement avant d’avoir pu aller au bout de toutes les possibilités de renouvellement de leur contrat.
Cette année ce sont 10 ETP supprimés, à terme c’est le transfert pur et simple des AVS, contrat de droit public, vers les EVS, contrat encore plus précaire de droit privé (CUI).
Pour ces AVS, pour les enfants handicapés dont ils ont la charge, les conséquences sont dramatiques :
une jeune femme enceinte de 7 mois est sur la liste,
un AVS ne pourra pas payer son loyer pendant l’été,
il avait fallu 3 mois pour qu’un enfant puisse communiquer avec l’AVS, il ne parle à aucun autre adulte : à la rentrée prochaine il faudra tout recommencer,
une AVS avait appris le braille pour s’occuper d’une enfant non voyante…
Et cela uniquement pour des économies dérisoires au regard du budget du Rectorat de Bordeaux !
Nous invitons tous les AVS concernés à contacter immédiatement les syndicats FSU, CGT, FO, UNSA ou CFDT pour étudier toutes les possibilités juridiques de contester cette fin de contrat.