PÉTITION POUR UN RYTHME UNIQUE

4 jours pour tous, dans toutes les écoles,
dans toutes les communes, sur 36 semaines
Pour une Education nationale avec un statut de fonctionnaire


L’annonce médiatique par le président de la République d’un retour à la semaine de 4 jours à suscité l’espoir chez de nombreux collègues car cela fait quatre ans que nous subissons les décrets Peillon/Hamon sur les rythmes scolaires avec toutes les conséquences néfastes pour nous et nos élèves :
– suppression de la coupure du mercredi : les élèves et les enseignants sont plus fatigués ;
– aucun impact positif démontré sur la « réussite » des élèves ;
– ingérences des municipalités qui se multiplient ;
– confusion entre le scolaire et le périscolaire qui devient la règle ;
– multiplicité des horaires qui annualise le temps de travail des remplaçants et des TRS, rend la gestion de ces postes difficiles, impacte les possibilités de temps partiels.

Quotidiennement, le statut des enseignants fonctionnaires d’État est mis en cause et les conditions de travail de tous se dégradent.

Pour les municipalités, cette réforme a entraîné une hausse importante des dépenses que toutes ne pourront continuer à assumer sans faire payer les contribuables.

Aujourd’hui, le projet de décret Blanquer, s’il prévoit la possibilité pour les communes de revenir à la semaine de 4 jours avec 6h de classe quotidiennes, reste dans le cadre des décrets Peillon-Hamon, aggrave les dérogations possibles et prévoit même la possibilité de réduire les congés scolaires des élèves et des enseignants en optant pour des semaines de moins de 24h (pour les élèves) !

Sous quel justificatif ? Comme nous l’a annoncé notre Inspecteur d’Académie lors de la CAPD du 9 juin, en ce qui concerne les rythme, notre ministre l’a dit, ce sera : « liberté, autonomie, indépendance, confiance »
A la question du SnudiFO qui demande à qui des équipe pédagogiques ou des mairies va s’appliquer cette maxime, l’IA répond : « au deux »
Nul doute en effet que les mairies qui le désirent se verront accorder toujours plus de liberté, d’autonomie et d’indépendance. Les enseignants espèrent eux vainement un peu plus de confiance…

Lorsque quelques instants plus tard l’IA précise qu’il restera maître des choix concernant les rythmes, il ajoute en suivant, sans se soucier de la contradiction, que le principe essentiel est celui de « la dérogation » puis annonce qu’il prendra ses décision après avoir reçu les projets pédagogiques des municipalités ! ! !
Le SnudiFO demande aussitôt s’il entend par là les projets pédagogiques des équipes des écoles ou s’il parles des « projets éducatifs territoriaux », même réponse : « les deux ».

Qui pourrait croire encore que l’Etat, avec ses serviteurs zélés dans les DSDEN, n’est pas en train d’abandonner l’Ecole Publique aux municipalités ?
Qui pourrait ne pas voir le lien direct avec l’annexe 5 du projet de décret sur les remplaçants lequel glisse en quelques mots une allusion à des chartes d’accueil que pourraient signer les municipalités avec les DSDEN en cas d’absence d’enseignant, dédouanant l’Etat de toute responsabilité (y compris pédagogique) et autorisant ainsi des personnels municipaux à prendre en charge des élèves… Mais qui, formé et payé comment, de quelle manière ?

Que voulez-vous que devienne l’Ecole de la République ? Celle des territoires, inégale et inégalitaire envers ses personnels et ses élèves ?

Ce que nous voulons, c’est l’arrêt des horaires et des congés à la carte et le retour de ce qui prévalait avant les décrets Peillon et Hamon, c’est-à-dire le même rythme partout dans le pays :
– 4 jours pour tous (lundi, mardi, jeudi, vendredi), dans toutes les écoles, toutes les
communes, sur 36 semaines !
– Maintien de la définition nationale des dates de congés et vacances scolaires sans
possibilité de dérogation ;
– Abandon des PEdT, non à l’ingérence des élus, non à la confusion
scolaire/périscolaire.

Signez la pétition et renvoyez-là par courrier ou mail au SnudiFO 47 !