Le SNFOLC s’est adressé au ministre de l’éducation nationale.
Monsieur le Ministre,
Nos collègues du lycée Adolphe Cherioux de Vitry sur Seine dans le Val de Marne ont fait valoir depuis mercredi dernier leur droit de retrait à la suite de l’agression violente dont a été victime un élève de 14 ans en section professionnelle.
Ils demandent le doublement du nombre de surveillants en postes d’AED, ils veulent retrouver les 22 surveillants dont disposait le lycée il y a dix ans. Il n’y a aujourd’hui que 11 personnels de surveillance pour 1.500 élèves répartis dans plusieurs bâtiments dans un parc de 36 hectares.
Leur revendication est parfaitement légitime. Elle est le minimum pour commencer à rétablir le calme indispensable pour un établissement scolaire.
Monsieur le ministre,
Laisser pourrir la situation serait risquer de nouveaux drames. Plutôt que des menaces de retraits de salaire, la voie de la sagesse n’est-elle pas de faire droit à la revendication de nos collègues et d’attribuer au lycée les 11 postes d’AED supplémentaires qu’ils demandent ?
Les personnels de l’enseignement secondaire sur tout le territoire portent et porteront la plus grande attention, vous le savez, aux réponses que vous apporterez à nos collègues du lycée Chérioux de Vitry.
Veuillez agréer, monsieur le ministre, l’expression de ma très haute considération
Jacques Paris, Secrétaire général du SNFOLC
Le SNFOLC est intervenu auprès du ministère pour que nos collègues du lycée Chérioux soient reçus aujourd’hui.
Tout le monde sait que la suppression de 50 000 postes de personnel de surveillance depuis 2002 conduit à la multiplication de situations de tensions dramatiques dans les établissements scolaires.
Les revendications des personnels du lycée Chérioux sont légitimes, il y a urgence à les satisfaire.
Dans de nombreux établissements la situation devient de plus en plus incontrôlable : des mesures d’urgence doivent être prises par le ministre de l’Education nationale pour rétablir les conditions indispensables de sécurité dans les établissements scolaires.
Les suppressions de postes prévues à la rentrée 2010, la mise en œuvre des réformes, notamment celle de l’autonomie des établissements, des lycées et de la mastérisation ne pourront qu’accroître les tensions et le désordre dans les établissements.
Le SNFOLC apporte son total soutien aux personnels qui dans les établissements demandent les postes, les heures et classes nécessaires au fonctionnement des établissements et l’abandon des réformes.