« La mise en garde à vue d’un professeur, pour avoir giflé un élève qui l’avait traité de « connard », au collège de Berlaimont (Nord), est inacceptable. Nous partageons l’émotion générale suscitée par cet événement et nous l’avons dit au Ministre de l’Education nationale, lundi dernier » déclare François CHAINTRON, secrétaire général de la FNEC FP FO « Nous sommes totalement solidaires de notre collègue, qu’on a tenté par la suite de déconsidérer, et nous exigeons le retrait de toute poursuite et l’application de l’article 11 du statut en matière de protection des fonctionnaires. »
« Moi-même – poursuit François CHAINTRON –, placé dans la même situation, en tant que professeur de collège, j’aurai réagi de la même façon que notre collègue de Berlaimont. C’est ce que pense l’immense majorité d’enseignants, de parents et d’élèves. Depuis quand un adulte, un professeur qui se fait respecter est-il coupable ? Un ancien ministre de l’Education nationale n’a-t-il pas eu les faveurs des media quand il l’a fait publiquement lors de la dernière campagne électorale? »
« Oui, comme l’analyse le professeur Marcel Rufo, pédopsychiatre, dans le Journal du Dimanche, il y a quelque chose de « pourri », notamment dans notre Education nationale victime de décennies de contre-réformes fondées sur la défiance à l’égard des enseignants « coupables » de transmettre des connaissances et à l’égard de leur statut qui devrait leur assurer la protection contre toutes les pressions. »
La FNEC FP FO soutient les initiatives prise dans le Nord et au delà, par les syndicats FO, avec d’autres et avec les personnels non seulement pour l’abandon de toute poursuite, et contre toute sanction mais aussi pour que le ministère lui apporte toute la protection nécessaire.