Après un an et demi de mise en chantier, les MDPH conformément à leurs missions initiales “d’accueil, d’écoute et de conseil” sont le plus souvent des coquilles vides… sans personnel pour les faire fonctionner. Dans le département de l’Yonne, il manque à la MDPH 5 postes, sur 6 mis à disposition par l’Etat. Les fonds alloués par ce dernier ne couvrent même pas les besoins d’un seul de ces postes. Le président du Conseil Général interpelle le Premier Ministre pour dénoncer une rupture du service public.
Ce sont des locaux inadaptés comme dans le département de l’Essonne où la MDPH est au 2ème étage sans ascenseur!
Ce sont des MDPH injoignables au téléphone ….
Aujourd’hui, des milliers de dossiers sont en attente d’être traités par les MDPH. Ce sont des milliers de personnes handicapées en souffrance, faute d’être prises en charge.
Les trop rares places disponibles dans les établissements spécialisés ne sont pas attribuées aux familles d’enfants handicapés faute de décision de la MDPH et celles-ci doivent se débrouiller seules.
Ce sont des milliers d’élèves handicapés qui sont actuellement sans aucune aide, sans aucune prise en charge scolaire adaptée à la nature et au degré de leur handicap et/ou de leur grande difficulté. Ce sont des collègues enseignants sans aucune spécialisation qui doivent prendre en charge, dans leur classe surchargée, ces enfants handicapés. A Paris, devant la gravité de la situation, des inspecteurs n’ont eu d’autres choix que de rétablir des équivalents de CCPE pour traiter les cas les plus urgents de scolarisation d’enfants handicapés et décider de leur orientation.
Partout avec le syndicat exigeons des Inspecteurs d’Académie ce que toute la profession et le bon sens exigent.
Exigeons le Rétablissement des CCPE
avec toutes leurs prérogatives!
Le SNUDI FO demande dès à présent audience au Ministre pour lui présenter les dossiers d’écoles qui justifient que ces commissions soient rétablies, pour que des personnels qualifiés puissent déterminer en toute indépendance, la meilleure scolarisation possible pour tous ces enfants : c’est à dire une scolarisation adaptée à la nature et au degré de leur handicap, cela avec des enseignants spécialisés.